Lendix fait l’acquisition de Finsquare et lève 12 millions d’euros : olivier GOY nous en parle le 2 mai 2016 à 10h

2 Commentaires

Lendix vient d’annoncer 2 nouvelles ce mois-ci. La 1ère concerne l’acquisition de Finsquare qui était très attendue et la seconde est l’annonce d’une levée de fonds de 12 millions d’euros notamment auprès de CNP et de MATMUT. Olivier GOY viendra nous en parler de vive voix ce mardi 2 mai 2016 à 10h.

Interview video en replay

 

Podcast

 

S’abonner au Podcast sur Itunes

Résumé de l’interview

Nous avons évoqué avec Olivier Goy les dernières évolutions de la plateforme Lendix, qui est devenu le leader en France en moins d’1 an.

Le fondateur de Lendix nous a expliqué comment s’est passé l’acquisition de Finsquare et surtout comment la fusion sera réalisée

Nous avons échangé sur la levée de fonds de 12 M€ annoncée cette semaine. Olivier nous a dit en quoi ses nouveaux actionnaires pourront aider la plateforme dans son développement en France mais aussi à l’étranger.

 

Les questions / réponses

M : Bonjour à tous ! Bonjour Olivier !

O : Bonjour Mathieu ! Bonjour à tous !

M : Désolé à tout le monde. On a eu des petits problèmes techniques. Mais, bon ! C’est parti. Donc, Olivier nous consacre 30 minutes environ pour ses sujets d’actualité. Donc, déjà, merci d’avoir accepté une interview aussi vite. Je t’ai laissé avec les grands médias pendant une semaine où tu as pu faire la star à la radio, à la télé, et voilà. D’ailleurs, j’ai entendu une publicité Lendix ce matin sur France Info.

O : Exact. Exact, oui, oui. On a commencé un sponsoring météo. Tout à fait.

M : C’est la météo, d’accord.

O : On attend que le temps change pour annoncer des bonnes nouvelles.

M : D’accord. En tout cas, bravo pour les deux annonces successives. Et du coup, on peut en parler maintenant. Donc, la première, l’acquisition de Finsquare.

O : Exact. L’acquisition de Finsquare, ça a été une surprise même pour nous hein. Pour être honnête, j’ai eu l’occasion de le dire, mais c’est vrai qu’on n’était pas du tout dans une optique d’acheter d’autres plateformes. Et puis, ils nous ont souvent contactés. L’opportunité s’est présentée. On a trouvé que c’était complémentaire à plusieurs titres. C’était complémentaire parce que tu sais, il y a une base de prêteurs particuliers large. Donc, on trouvait que ça complétait bien la nôtre. Et, finalement, je voyais qu’il y avait beaucoup de supputations faites sur l’overlap possible entre les deux bases. Et, l’overlap finalement est très faible, moins de 10 %. Donc, c’est ce qui nous a convaincus. Et puis l’autre chose, c’est qu’ils étaient positionnés sur le prêt à court terme, sachant que Lendix était plutôt sur le prêt qui suivait, de 18 à 60 mois. Donc, on s’est dit que c’est une bonne idée sachant qu’on va venir sur le prêt à court terme également.

M : D’accord. Seulement 10 % ! Je pense qu’en effet, vous étiez la plateforme la mieux placée pour justement reprendre l’actif prêteur. Parce que vous, vous n’aviez pas fait une grande campagne de prêteurs particuliers, je pense.

O : Non. De manière générale, on n’a pas beaucoup investi pour convaincre des prêteurs de nous rejoindre, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, parce qu’on pensait, et on le pense toujours d’ailleurs que le goulet d’étranglement était plutôt côté dossiers. C’est vrai qu’on a un problème de poulet et d’œuf permanent. En tout cas aujourd’hui, le problème est plutôt là. C’est de trouver des dossiers de qualité plus que de trouver des prêteurs. C’est pour ça qu’on ne s’est pas excité sur l’acquisition prêteur jusqu’à aujourd’hui effectivement.

M : D’accord. Et, vous pensez que la majorité des prêteurs vont suivre sur Lendix ? Parce qu’il y a quand même des différences qui sont quand même majeures. Donc, en effet, tu l’as dit à court terme, moyen terme, et voilà, vous allez résoudre en mettant du court terme en place. Mais surtout, il y a les problèmes des enchères ?

O : Alors, nous, les enchères, ce n’est pas un sujet qu’on apprécie particulièrement. Je ne pense pas qu’on change d’avis sur le sujet. On a dit qu’on ne ferait pas d’enchère, même après l’acquisition de Finsquare. C’est très compliqué. C’est beaucoup trop tôt pour dire si on va réussir à convertir les prêteurs Finsquare en prêteurs Lendix. En tout cas, un truc qui est sûr, et ça, je l’ai vu depuis maintenant… Ça fait 10 jours qu’on a annoncé cela grosso modo. Un effet collatéral qu’on n’avait vraiment pas imaginé, c’est qu’on a multiplié par 10, depuis, au quotidien notre acquisition prêteur sur Lendix. C’est-à-dire que ce n’est pas des prêteurs Finsquare qui deviennent des prêteurs Lendix, c’est vraiment des prêteurs qui viennent de l’extérieur qui deviennent des prêteurs Lendix. Et tous les metrix du site ont été multipliés par 10 là depuis 10 jours, et les faits continuent. Donc, on est vraiment extrêmement content de cette bonne nouvelle, et on n’avait pas du tout anticipé que ça pourrait avoir un effet collatéral comme celui-là.

M : Mais ça serait un effet lié direct/indirect à la communication qui est autour de… ?

O : Je pense. Je pense que c’est un effet indirect de la communication.

M : D’accord. Alors, j’ai vu vendredi soir… Patrick m’a fait un peu de teasing par Twitter. J’ai vu que vous étiez passés, D’INGENICO à LEMON WAY

O : Oui, exact.

M : C’est plutôt une bonne nouvelle. Notamment pour le compte belge qui avait fait peur à pas mal de prêteurs.

O : Oui.

M : Et du coup, est-ce que c’est l’acquisition Finsquare qui vous a fait changer ? Parce que Finsquare était sur LEMON WAY…

O : Exactement. En fait, il y a trois raisons qui nous ont fait changer. La première, c’est effectivement le compte belge. C’est vrai que même si c’est déclaré en compte à l’étranger, en Belgique, ça ne déclenche pas un contrôle fiscal. Il faut tuer ce mythe. Néanmoins, ça gêne certains clients. Si ça gêne certains clients, il faut éliminer cette friction. Ça, c’était le premier point. Le deuxième qui est tout simplement, effectivement il y a Finsquare comme tu as justement dit. Quitte à migrer, il vaut mieux choisir une solution qui est déjà en place chez l’un ou chez l’autre. Et puis, le troisième point, c’est qu’on pense qu’on va pouvoir réduire également les délais de remboursement avec la solution LEMON WAY. Donc bien évidemment, c’est tout à fait légitime. C’est une demande des prêteurs Lendix depuis l’origine.

M : D’accord. Parce qu’aujourd’hui, ce n’était pas voulu de pouvoir, de rembourser les prêteurs au 15 du mois. Ce n’était pas pour se laisser un laps de temps heu…

O : Il y a ça, mais il y avait des délais qui s’additionnaient aussi techniques en plus. Donc, les deux cumulés faisaient qu’on avait des délais qui étaient supérieurs à ce qu’on aurait voulu. J’espère que tout ça va s’améliorer grâce à la mise en place de LEMON WAY.

M : Et, petite question pratique. C’est que notre public est très pratique et très pragmatique ici. Donc, du coup, les comptes Lendix – Finsquare vont être fusionnés ? On va se retrouver avec deux comptes ?

O : Non non non. Alors, là il y a une période qui va durer encore 4 semaines grosso modo où les clients Finsquare se connectent sur leur compte Finsquare pour suivre l’existant, mais ne peuvent plus faire de nouveaux dossiers. On n’alimente pas le site Finsquare avec de nouveaux dossiers. S’ils veulent prêter dès maintenant et continuer de prêter, ils ouvrent un compte Lendix en parallèle. Sachant que les deux seront de toute façon fusionnés, et que même ceux qui n’auront pas ouvert un compte Lendix en parallèle de toute façon suivront tous sur Lendix. Donc, après il y a… quand je dis après c’est dans 4 à 5 semaines, il y aura une interface unique pour l’ensemble des prêteurs Finsquare. Et, puisqu’ils sont également très sur le « pratico-pratique », on va nous défendre également le recouvrement des dossiers Finsquare comme si c’était les nôtres. C’est-à-dire, il n’y a aucun sujet là-dessus. On va se battre pour que les prêteurs Finsquare se fassent payer. Et ça, c’est justement aussi un des intérêts pour les prêteurs Finsquare que la plateforme a été reprise par Lendix et qu’on vraiment suivre ça de manière uniformisée avec les process côté Lendix ou côté anciennement Finsquare. Aucune différence à ce niveau-là.

M : Oui oui. Ça, c’est une bonne nouvelle pour moi. C’est égoïste, mais j’ai eu un défaut de paiement jusqu’à maintenant, et c’est le dossier Natouch chez Finsquare, donc je compte sur vous.

O : On va se battre comme si c’était les nôtres. Après, on va être honnête aussi dans les statistiques. Vous avez vu qu’on n’a pas incrémenté notre compteur Lendix des chiffres Finsquare. On n’est pas passé de 22 millions d’euros grosso modo à 26 aujourd’hui. On ne va pas faire ça. Et, de la même manière, on ne va pas mêler les stats Finsquare et les stats Lendix en matière de taux de défaut. On va garder deux éléments séparés.

M : D’accord, d’accord. Et, dans la qualité des dossiers actuels, j’imagine que vous les avez passés au scoring Lendix les dossiers Finsquare !

O : Oui, on les a passés. Mais en même temps, ce qui est fait est fait. Donc, ça on ne va pas changer la qualité des dossiers qui ont été réalisés. Maintenant, il faut juste être pragmatique puisque c’était ton mot d’ordre, hein. Pragmatique, ça veut juste dire essayer de voir les dossiers qui existent, comment on fait au mieux pour qu’ils soient payés si par hasard il y a des dossiers qui arrivent à connaitre des impayés ou ceux qui ont connu des défauts.

M : Et d’après toi, on risque d’avoir de petits impayés ou du scoring Lendix ? Est-ce qu’il y a des dossiers par exemple, sans les citer forcément, mais est-ce qu’il y a des dossiers qui ont été sur Finsquare et que vous, vous n’auriez pas faits par exemple ?

O : Oui.

M : Au-delà des critères qui sont les chiffres d’affaires parce que vous avez des chiffres d’affaires élevés, mais plutôt scoring, analyses financières ou autres, il y a des dossiers que vous n’avez pas faits !

O : Oui. On n’aurait pas fait tous les dossiers effectivement. Mais ce qui ne veut pas forcément dire qu’on a raison non plus à la base, hein. C’est aussi la beauté du truc. C’est que je pense qu’à l’inverse tu peux demander à n’importe quelle plateforme, il y a peut-être des dossiers Lendix qui ont été faits que les autres plateformes n’auraient pas fait non plus. Il faut être fairplay là-dessus ! Mais, il y en a qu’on n’aurait pas fait effectivement.

M : D’accord. C’est bien. En même temps, ça montre que vous allez être plutôt vigilant sur ces dossiers-là donc, c’est plutôt bon pour les prêteurs. Enfin, j’espère en tout cas.

O : En tout cas, on ne veut pas que si par hasard dans les emprunteurs, il y avait des emprunteurs qui pensaient que le changement ferait qu’ils n’ont pas besoin de payer, non, ce n’est pas le cas.

M : Oui, mais moi, c’était ma crainte. D’ailleurs, j’avais créé un article juste avant l’annonce, sans le savoir, ça a été annoncé si vite. Justement, c’était ma crainte de me dire, si une plateforme disparait, il y avait quand même des rumeurs autour de Finsquare depuis quand même pas mal de temps, en tout cas dans le milieu. Je m’étais dit si personne ne reprend, il y a des emprunteurs qui vont s’amuser à ne pas payer, et là, ça va être… même s’il y a des clauses de suivi, des trucs comme ça. Ça risque d’être la catastrophe, donc tant mieux, tant mieux.

O : Ce ne sera pas la catastrophe.

M : Oui, c’est déjà pas mal. C’est déjà une bonne nouvelle. Et, du coup, les prêteurs là, ils n’ont rien à faire. Tu es d’accord, ils n’ont rien à vous déclarer, rien à dire. Vous allez matcher automatiquement.

O : Bien sûr, on va matcher. On les informe. Ils ont absolument à ne s’occuper de rien. Encore une fois, il n’y a que les prêteurs qui veulent continuer d’être actifs, qui ont une action à mener, c’est d’ouvrir un compte Lendix en parallèle s’ils souhaitent continuer à prêter en attendant que le compte soit migré. S’ils ne souhaitent pas continuer à prêter pendant que le compte est migré, et bien, il suffit d’attendre qu’on leur donne leurs nouveaux accès sur Lendix.

M : Eh bien, super. Bah à suivre… Eh bien, maintenant, on va attaquer sur l’autre nouvelle. La belle levée de fonds à 12 millions d’euros. Alors, ça porte à combien la levée, 20 millions chez vous ?

O : 19 ! 19 millions d’euros levés en capital, vraiment pour développer Lendix. Et puis en plus, tu as vu qu’avec l’annonce des 12 millions d’euros, il y avait également une annonce de 20 millions d’euros en plus des 12, qui étaient consacrés là à faire des prêts sur la plateforme qui vont venir tout simplement investir dans le prochain véhicule d’investissements, le prochain fonds qu’on va monter, le fonds qui est uniquement investi automatiquement avec les investisseurs privés sur la plateforme.

M : D’accord. Ça, ça veut dire création d’un nouveau FCT, comme le premier, prochainement ?

O : Exactement. Ça va être, on va dire, le mois ou mois et demi prochain exactement. Parce que le premier, il suffit de faire les maths hein. Le premier va bientôt être totalement investi, donc il faut que le successeur se crée. L’origination qui a eu lieu en mois d’avril, je pense que, je me pose la question d’ailleurs, je crois que le baromètre va peut-être sortir aujourd’hui ou demain, je ne sais pas.

M : Il sort normalement aujourd’hui.

O : Aujourd’hui. Donc, s’il sort normalement aujourd’hui, tu dois déjà le savoir, mais il y a une hausse origination au mois d’avril puisqu’on est quasiment à 4,3 millions d’euros prêtés en avril. Ce qui est le plus gros mois qu’on n’ait jamais fait. Et on a beaucoup de choses dans le pipe pour le mois de mai. Donc mécaniquement, ça va nous amener à avoir totalement investi le fonds quelque part au mois de juillet on va dire.

M : Parce que c’était 20 millions ?

O : C’était 21 millions le fonds, plus il y a une poche… Vous vous rappelez peut-être également de ça, de la Banque Wormser qui a investi 5 millions. Donc, il y a 26 millions d’euros mobilisés. Et on a déjà un compteur qui est à 22 plus la part des particuliers bien entendu. Donc, voilà, on va encore voir évoluer l’activité, mais normalement quelque part au mois de juillet, on aura investi la totalité.

M : Et donc, le prochain, est-ce qu’il s’ouvre aux particuliers avertis ? Est-ce que vous ouvrez aux particuliers avertis ? Est-ce que des prêteurs qui voudraient, sous certaines conditions, je crois que le premier, il fallait prêter 30 000 €, il me semble… Est-ce que c’est pareil pour celui-là ?

O : C’est les mêmes règles. C’est les mêmes règles. Ça reste ouvert aux particuliers avertis. Ce n’est pas fait pour le grand public, on n’a pas le droit. Ce n’est pas légal de faire un appel public à l’épargne sur ce type de véhicule. Donc, ça va être souscrit majoritairement par ce qu’on appelle institutionnel, vraiment au sens strict : compagnie d’assurance, mutualiste, grand groupe avec des trésoreries excédentaires, gérant d’actifs… Et, puis des investisseurs privés avertis qui ont, soit, des connaissances particulières de l’univers de la finance, soit, des patrimoines importants.

M : D’accord. Et vous comptez à ce qu’il soit de quel montant de fonds ?

O : 50 millions.

M : D’accord. De quoi financer le reste de l’année, et un petit peu de 2017.

O : Oui oui. De quoi financer grosso modo les 12 prochains mois, puisqu’on est… Aujourd’hui… Tu m’avais déjà un peu charrié aussi sur Twitter, sur la production des 50 millions, mais on y croit plus que jamais. Là encore, quand tu fais tes calculs de comptable, tu prends 4,3 millions d’euros en avril. Or, tous les mois ne sont pas forcément comme avril, hein. Mais, il y a forcément de la saisonnalité, mais 4,3 x 12, les 50 millions d’euros sont loin d’être irréalistes.

M : D’accord. Donc, 50 millions pour l’année 2016 ou pour les 12 prochains ?

O : Là, pour les 12 prochains mois. Je pense que c’est réaliste, et très honnêtement, j’espère même faire un peu plus que ça.

M : Tant mieux. On vous le souhaite, on vous le souhaite. Alors, je pense qu’en effet, j’ai regardé le baromètre rapidement ce matin, les chiffres et tout, mais il y a des plateformes qui surperforment aussi un peu que vous. On n’est pas dans les mêmes chiffres. Mais je pense qu’en effet, ça va être un joli mois, en tout cas, encore une fois, pour…

O : Et, tu penses que… Livre-moi un scoop ! Est-ce que ce sera le plus gros mois ever pour les plateformes de prêts PME ? Je suis interviewer là, mais…

M : Je ne suis pas sûr.

O : Pas sûr, d’accord. C’était plutôt mars qui était le plus gros mois ?

M : Mars, c’était pas mal. Et là, je ne suis pas sûr parce que vous, vous avez fait un joli mois. Mais il y a d’autres plateformes qui n’ont pas forcément fait autant. Je ne sais pas encore, je t’avouerais que là, j’étais en train de faire le point ce matin. Même si ça sort informatiquement, j’ai des petits bugs à régler.

O : On attend, ça va plutôt être bien.

M : Oui. Ça va être un joli mois. En tout cas, ça, c’est sûr. Pourquoi des actionnaires comme CNP Assurances ou Matmut, pourquoi ces gens-là, ils s’intéressent à une plateforme comme la vôtre ?

O : Pour plein de raisons différentes. Il y a à la fois des raisons côté prêteurs, des raisons côté emprunteurs. Côté prêteur, les assureurs ont des ressources financières très importantes. Juste CNP, c’est 330 milliards d’actifs sous gestion, c’est 30 milliards de chiffre d’affaires. C’est le 4e assureur vie ou 5e assureur vie en Europe. Donc, beaucoup de ressources financières. En même temps, des ressources financières qu’il faut placer, et même si c’est CNP, ils sont confrontés aux mêmes problématiques que n’importe quel épargnant. C’est dans un environnement de taux de bas, il faut trouver du rendement. Donc, forcément, c’est une nouvelle solution. C’est une plateforme de prêts, ça les interpelle. Donc là, c’est côté prêteur. Puis côté emprunteur, les assureurs discutent aussi énormément avec les PME. Ils les assurent. Ils sont beaucoup au contact des dirigeants d’entreprise, et ils pensent qu’il y a des produits complémentaires à leur pousser, notamment le prêt. Donc, c’est l’autre motivation qui les pousse à regarder dans un dossier comme Lendix. Et puis, il y en a une troisième dans le cas de CNP, bien particulière, qui est que CNP est également très présent en Espagne et en Italie. Donc, pour nous, c’est un peu l’idéal parce que comme vous le savez, on veut se développer en Espagne et en Italie, au-delà de la France. Donc, il y avait le mariage un peu parfait. C’est d’ailleurs pour ça que je pense que CNP a pris le lead en investissant fortement à la fois en equity, mais également dans le prochain véhicule.

M : D’accord. Et, très présent en Espagne. C’est bon pour vous ça ! D’ailleurs, l’Espagne, je crois que tu m’avais parlé au deuxième trimestre si je ne me trompe pas. C’est toujours d’actualité ?

O : Alors, là, il y a toutes les plateformes qui veulent s’installer en Espagne, sont pendues aux lèvres du régulateur, donc on attend que le régulateur donne son go. Comme aujourd’hui, personne, aucune plateforme de prêt n’a encore été agréée en Espagne alors qu’il y a un certain nombre de dossiers qui a été déposé, on ne sait pas exactement quand est-ce que ça va arriver ? Nos estimations c’est d’ici un mois maximum, mais comme c’est la première fois que les plateformes rentrent dans ce process d’agrément, on ne sait pas exactement s’il peut y avoir des questions de dernières minutes qui rallongent le délai.

M : Mais aujourd’hui, il y a déjà des plateformes en Espagne.

O : Il y a déjà des plateformes, mais elles bénéficient d’une clause de grand-père. C’est-à-dire qu’elles ont le droit de fonctionner sans la nouvelle règlementation. Elles doivent rentrer dans la nouvelle règlementation. Donc celles qui veulent continuer ont dû déposer auprès de l’autorité de tutelle, et il va falloir qu’elles soient agréées désormais pour opérer. Il y a une date butoir là aussi pour qu’elles obtiennent leur agrément, et pour continuer après.

M : Oui, puisque d’ailleurs, il y a Funding Circle qui est présent suite au rachat de Zencap, il me semble ?

O : Exactement, exactement. Tu as Funding Circle qui est présent en Espagne. Tu as deux types d’acteurs en Espagne. Tu as à la fois les acteurs historiques type Arboribus, le Comunitae, etc., et qui ont été présents depuis longtemps. Et puis, tu as des acteurs, on va dire, extérieurs anglo-saxons, notamment Funding Circle et le rachat de Zencap, et puis Lendix également.

M : D’accord. Du coup, il va falloir se battre quand même.

O : Il va falloir se battre. Franchement, on discute beaucoup avec les gens de Funding Circle, on est même en train de se regrouper au sein d’une association en Espagne pour parler d’une loi commune. Moi, je pense que sur tous les marchés, France y comprise, on a besoin d’être plusieurs pour évangéliser. Donc, moi je suis ravi qu’il y ait des acteurs de la qualité de Funding Circle en Espagne. Je préfère ça à être tout seul et à ouvrir le marché espagnol, de rien et seul. Et en France, c’est pareil. Je suis ravi d’avoir des gens comme Lendopolis, comme Credit.fr, etc., qui sont là pour évangéliser avec nous, pour travailler avec nous, et pour expliquer ce que sont les plateformes de prêts.

M : Oui. Non, mais c’est bien. De toute façon, on le voit. On voit qu’il y a pas mal de presses qui en parlent encore. Et ça, c’est un effet de toutes les plateformes réunies qui communiquent sur chaque fait. C’est intéressant ! Moi aussi je m’intéresse à l’Espagne. On va lancer le blog en Espagne le mois prochain.

O : Bon, et bien, écoute ! On a du contenu, alors.

M : Justement, donc ça va être très bien. Est-ce que vous avez des questions derrière parce que là je vois qu’il n’y a pas beaucoup de questions ? Ça doit être très clair. Qu’est-ce que tu penses du marché du coup là, quelques mois plus tard, parce qu’on avait eu une interview, fin de l’année dernière. Tu es toujours aussi optimiste, plus optimiste ? Comment tu sens ce marché maintenant ?

O : Sur la taille du marché tu veux dire, ou sur le nombre d’acteurs ?

M : Un peu tout. Le marché en général, est-ce que tu trouves qu’il se développe comme prévu ? Ou moins bien ou plus vite, je ne sais pas. Est-ce que tu t’attendais en effet à ce que les acteurs disparaissent plus vite, moins vite ?

O : En fait, il y a deux choses. Je ne m’attendais pas à ce que le marché se concentre aussi vite entre aussi peu de joueurs. Notamment, quand on regarde le baromètre. C’est assez flagrant sur le premier trimestre 2016. Moi, ce qui me frappe, c’est qu’il y a grosso modo une soixantaine d’acteurs qui sont enregistrés auprès de l’ORIAS, mais il y en a que 13 qui ont prêtés. Ce qui est finalement très peu. Et ça, j’étais surpris ! Je pensais vraiment que sur les 60, il y aurait 50 d’actifs. Et, ils disent qu’ils sont en train de sortir, mais en fait il y en a que 13. Je suis assez bluffé que surtout le premier trimestre, le 13e, il ait prêté 9 000 euros. Donc ce n’est rien. Et, je suis bluffé qu’il n’y en ait que 5 qui arrivent à prêter plus de 1 million d’euros. Donc, il y a une concentration qui est extrêmement forte, et je ne pensais pas que ce serait aussi fort, aussi vite. Je pensais qu’on roulerait en convoi un peu plus longtemps, et en fait ce n’est pas le cas. Ça, c’est ma vraie surprise. Après, sur la taille du marché en tant que tel… Écoute, nous on est peu ou prou dans ce qu’on avait prévu en termes de plan de marche hein. Donc, voilà, je n’ai ni bonne ni mauvaise surprise. On voit que ça se développe. C’est sûr qu’on se fait souvent, enfin, tu as peut-être vu l’interview de Stéphane Soumier sur BFM qui me charriait en m’appelant Monsieur 0,00001 % en disant, on a une part de marché ridicule, vous êtes tout petit, etc. Oui, c’est vrai, on a une part de marché ridicule, on en est totalement conscient. Mais en même temps franchement, on n’a pas à rougir ! Je pense que toutes les plateformes, en tout cas, celles qui sont sur le peloton de tête, on n’a pas à rougir. Quand on compare nos chiffres à ce qu’a fait Funding Circle encore une fois en 2010 quand il s’est lancé, ils ont prêté la première année 4 millions. Nous, on a presque fait 20, enfin sur les 12, 13 premiers mois. Donc, franchement, il n’y a pas à rougir de notre décollage. Après, c’est sûr, quand on voit la taille, l’immense océan auquel on s’attaque, les 80 milliards d’euros chaque année prêtés aux PME, c’est sûr que même tous mis bout à bout ne représentent rien du tout. Mais pour moi, il y a une vraie traction. En avril, on fait 3,3 fois le mois d’avril de l’année dernière en ce qui nous concerne. Donc, c’est de la vraie croissance, quoi.

M : Oui. Quand j’avais taquiné un peu Vincent Ricordeau sur la taille du marché lors d’une interview à Paris, il m’avait dit, mais c’est un marché qui double tous les ans. Finalement à la fin, il devient très gros.

O : Oui, c’est l’histoire du grain de riz sur l’échiquier. Tu mets un grain de riz sur la première case d’échiquier, deux, quatre, etc. Et, tu n’as pas assez de riz sur terre pour arriver sur la dernière case. Et comme on est des optimistes par nature, quand on est entrepreneur, on y croit.

M : D’accord. Ça, c’est le marché en effet, réussite/collecte. Qu’est-ce que tu penses des taux de défaut actuels ?

O : Des taux de défaut actuels… Bien, écoute ! Pour l’instant…

M : Je ne parle pas forcément de vous, mais de tes concurrents. Qu’est-ce que tu pourrais me dire là-dessus ?

O : Ce que je pourrais te dire, c’est que je pense que, une des difficultés, c’est pour ça je pense qu’il n’y a de la place pour 60 acteurs sur le marché… Une des difficultés, c’est qu’il faut mettre beaucoup de ressources dès le démarrage. Même si tu peux commencer une plateforme avec quasiment aucun moyen, puisqu’aujourd’hui, tu as des outils en marque blanche qui font le travail, et tu peux avoir une plateforme live. La difficulté, c’est de te doter d’une équipe de crédit qui a de la compétence. Et ça, ça coute cher. Si tu traites 10, 15, 20, 30 000 euros de crédits sur le trimestre, tu ne peux pas te payer cette équipe-là sans avoir des fonds propres importants. Et comme en plus, comme certains n’ont ni le volume ni les fonds propres, bien évidemment, tu ne peux pas faire une sélection stricte à l’entrée. Donc ça, c’est ce qui fait qu’il va y avoir surement aussi des mauvaises surprises très fortes sur certaines plateformes, parce que les taux de défauts vont mécaniquement exploser. Ça, c’est sûr. Et en même temps, aujourd’hui, tu t’aperçois qu’il y a quand même une corrélation assez juste entre le volume collecté et le taux de défaut. Mais heureusement, plus les volumes collectés sont petits, plus souvent les taux de défauts sont là aussi importants, voilà. Après sur le taux de défaut, c’est un problème de toute façon. C’est comme pour un gérant ou n’importe qui qui agit sur l’actif. Le taux de défaut, c’est un problème qui ne quittera jamais les plateformes, toujours. Ce n’est pas parce qu’en quelques années tu peux avoir un taux de défaut faible, avoir bien sélectionné que tu sélectionneras toujours bien les dossiers. Donc, ça, c’est un problème de tous les instants, et qui fait que même quand nos plateformes auront 10 ans, 15 ans d’âge, ça restera un sujet de rester concentrés sur la sélection de dossiers.

M : Oui, d’accord. Et on verra peu à peu hein. J’ai Grégoire, là, qui pose la question, c’est Mathieu pas Maxime d’ailleurs, qui dit : « Qu’est-ce que tu penses de la menace ? Il y a la blockchain sur les plateformes de crowdfunding ». Alors, c’est vrai que moi, quand j’ai écrit cet article-là, on n’en parlait pas encore beaucoup. Là, on commence à en parler sans arrêt, la blockchain, la blockchain, la blockchain… Est-ce que c’est un sujet d’après toi sur des plateformes comme la vôtre ?

O : Non. C’est à regarder la blockchain. Mais aujourd’hui, je ne vois pas tellement l’impact concret que ça puisse avoir sur nos métiers la blockchain. Aujourd’hui, nos enjeux ne sont pas là. Aujourd’hui, nos enjeux… Franchement, nos trois grands soucis au quotidien, c’est quoi ? C’est un, trouver des dossiers en nombre suffisant pour ne pas refaire un tri à la fin, et ne garder que des dossiers de qualité. Deux, c’est bien s’assurer qu’on a un bon équilibre entre les dossiers qu’on trouve, et les ressources prêteurs en face. Ça ne sert à rien non plus d’avoir trop de prêteurs pour les frustrer parce qu’ils n’ont pas suffisamment de papiers pour bien diversifier leur portefeuille. Donc ça, c’est notre deuxième challenge. Et trois, il y a un challenge qui est très important qui est tech et règlementaire. Règlementaire, c’est-à-dire qu’on a des lois en ce moment qui bougent quand même pas mal hein. Il y a des annonces qui ont été faites, etc. Donc, s’assurer qu’on est toujours en pointe sur la règlementation, sur le respect de la réglementation. Et deux, qu’on offre tout ça dans un cadre technologique qui soit un, sécurisé, deux, extrêmement simple à utiliser pour prêteurs comme emprunteurs. La blockchain, pour l’instant, ça ne fait pas partie de l’équation de base qui fait qu’une plateforme ait un succès ou un échec. C’est une techno à surveiller qui peut avoir des implications plus tard, mais dans les 12, 18 prochains mois, je ne pense pas que ça soit l’enjeu pour aucune plateforme.

M : Moi, j’y vois un vrai intérêt par contre contrairement à toi. C’est que j’y vois un intérêt sur la liquidité du marché. C’est-à-dire que ça peut offrir cette liquidité qu’on n’a pas.

O : Oui, mais ce n’est pas la techno qui offre la liquidité parce qu’il y a des gens qui veulent vendre, et d’autres, des gens qui veulent acheter.

M : Oui, aujourd’hui, un contrat de prêt classique, si vous voulez le vendre, déjà il faut avoir une techno qui le permette, et tout ça. Et la blockchain, elle est quand même une facilité assez importante. Et d’ailleurs, c’est pour ça que le gouvernement aujourd’hui dit on fait les mini-bons, et on s’intéresse à la blockchain. Je pense que ça, ça peut être un vrai atout au-delà de la sécurisation, d’enlever les tiers de confiance comme on dit toujours, les LEMON WAY ou les autres tiers. Mais je pense que ça a un vrai intérêt sur l’équilibre du marché. On peut imaginer qu’on s’engage sur 60 mois, et puis qu’on ait envie de sortir au bout de 24 mois, par exemple.

O : Mais non. Encore une fois, ça va arriver. Aujourd’hui, ceux qui viennent prêter ne nous posent aucune question sur la liquidité. Ce n’est pas un souhait aujourd’hui. Ceux qui viennent sont bien conscients qu’ils… En plus, c’est des placements… Contrairement à l’investissement en Equity, où d’un côté quand tu es engagé sur une durée, c’est vraiment jusqu’au bout de la durée que tu ne touches aucun revenu en attendant. Là, tu n’as qu’une relative liquidité liée au remboursement mensuel. Donc, tu arrives toujours quand même, à moins d’avoir vraiment un coup dur qui nécessite devant une intégralité de ton portefeuille, tu arrives quand même toujours à dégager une certaine liquidité sur tes investissements. Ce qui fait qu’il n’y a pas encore une pression. Enfin, il n’y a même pas de pression du tout. D’ailleurs de la part des prêteurs sur ce sujet-là. Mais ça va arriver indéniablement. Dans l’équation, ce n’est pas… Le matin quand je me réveille, clairement, je ne pense pas à la blockchain. Comment la blockchain va impacter Lendix ? Ce n’est pas mon sujet numéro 1.

M : D’accord. Bah, écoute, j’espère que tu ne te trompes pas.

O : J’espère que je ne me trompe pas bien évidemment.

M : Il y a Jean Luc qui titille un peu, je pense. Il dit : « Pourquoi Lendix ne fait pas partie de l’association Financement Participatif France ? »

O : Pour plein de raisons. Et puis aussi, parce qu’on est très impliqué en France Fintech. Très impliqué en France Fintech où on est cofondateur de France Fintech. Je suis moi-même vice-président et trésorier de France Fintech. J’en profite. Tiens, ça me tend une perche pour vous rappeler que demain il y a plus de 738 personnes, je vais regarder tout à l’heure, qui seront présents au Pavillon Gabriel pour parler Fintech, et avec une scène assez sympa. Et puisqu’ici, il y a de vrais fanas du crowdlending, il y aura Jonathan Donovan qui était le premier salarié de Lending Club qui va nous raconter la saga de Lending Club vue de l’intérieur. Je pense que ça va être plutôt sympa. Si vous voulez vous inscrire, n’hésitez pas à venir. Et puis, j’en profite également pour vous donner un code réduc, comme ça vous n’aurez pas perdu votre temps. Si vous avez tenu jusque-là dans le chat, vous utilisez le code LEND30, et vous aurez 30 % de réduction sur le prix du billet, voilà.

M : Et vaut mieux les avoir les 30 % parce que c’est quand même un événement qui est plutôt cher pour le particulier.

O : Exactement, c’est vraiment un événement très qualitatif. Tu as raison de le souligner.

M : J’y serai demain aussi. Donc, je viens, je fais l’aller-retour demain pour venir à cet événement justement. Et, alors c’est marrant, Étienne, il pose une question et j’allais te la poser. Vu les dernières news de Lendix ces dernières semaines, peut-on s’attendre à une annonce importante ? Là, qu’est-ce que vous allez nous annoncer cette semaine ? Parce que nous, on attend. Maintenant, on s’y attend. On veut une annonce toutes les semaines !

O : Alors, je reviens sur le rythme des annonces. C’est le hasard des calendriers, clairement. Ce n’était pas planifié comme ça. Il n’y a aucune annonce particulière à attendre. Et puis, on a essayé surtout parce que vous imaginez bien que pour préparer une levée de fonds, ça prend du temps. Forcément, c’est un des focus du quotidien aussi parce qu’il faut se concentrer, il faut voir des investisseurs, il faut les pitcher, il faut les organiser, etc. Là, on aspire surtout à se concentrer, encore, je parle surtout pour Patrick et moi, plus que jamais sur le business au day to day. Puis, encore une fois, je l’ai dit plusieurs fois, notre métier il a un grand avantage, c’est qu’on ne cherche pas notre modèle économique. Notre modèle économique, toutes les plateformes, on le connait. On sait ce qu’il faut faire pour fonctionner. Le matin quand on arrive, on sait qu’il y a une autre feuille de route, c’est une question d’exécution. Et l’exécution, je pense que ça demande beaucoup de concentration. Donc, on va rester concentré à mort sur nos objectifs.

M : D’accord. Pas d’autres plateformes à racheter en vue ?

O : Non, pas d’autres plateformes à racheter en vue. Ça, c’est une question qu’on nous pose à chaque fois. On ne va surtout pas passer notre temps à faire la tournée de toutes les plateformes françaises, italiennes et espagnoles pour demander qui est à vendre, et faire un deuxième effet d’annonce. Ce n’est vraiment pas le sujet. On sera toujours ouvert s’il y en a qui viennent nous voir pour discuter bien évidemment. Mais on ne va surtout pas passer notre temps à faire la tournée des plateformes. Et encore, même pour acheter une plateforme existante, le point qui est très important, c’est qu’il faut que ça en vaille… que le jeu en vaille la chandelle. C’est un cas de Finsquare. Il y avait 3 300 prêteurs actifs de mémoire, déjà 4 millions d’euros prêtés. Donc ça valait le coup de se pencher dessus. Je ne suis pas sûr que des plateformes qui ont prêté en tout et pour tout 20, 30, 50 ou 100 000 euros trouvent un jour des repreneurs chez Lendix ou ailleurs. Juste le temps de se pencher sur la question, je pense que c’est déjà de l’argent qui coute trop cher.

M : Oui. C’est toujours sur la valeur. Étienne qui fait juste une blague, il dit : « Vous ne voulez pas d’Unilend ? »

O : On ne veut pas d’Unilend ! Pourquoi ? Pourquoi ? Il y a quelque chose dans mon propos qui lui a laissé penser ça ?

M : Je ne pense pas.

O : Voilà ! Non, non, non. Je n’ai rien dit sur le sujet.

M : C’est de la petite guéguerre entre plateformes habituelles. C’est pour ça que c’est rigolo.

O : Non, non. Alors sur ce point, il n’y a aucune guéguerre avec Unilend.

M : Il y en a juste eu au début entre les institutionnels, les pas institutionnels. En effet, ça a l’air de s’estomper.

O : Oui. Ça, oui ! On se fait… On se fait, effectivement… Il y en a qui considère qu’on n’est pas une plateforme pure dans le sens où on n’intéresse pas que des investisseurs privés. Mais, un, on ne s’en cache pas. Et puis dès le début, nous, on est né comme ça, avec cette dualité, cette double jambe qui nous, nous semble plus que jamais importante. Et on le fait, on l’explique, on le fait en toute transparence. Ceux qui ne pensent pas comme ça, il n’y a aucun souci. On ne se sent absolument pas ostracisé à cause de ça.

M : Puis là, on vous voit. Si vous reprenez Finsquare, tu le dis bien, c’est aussi qu’il y a une vraie envie, enfin, ce que je trouve que ça dénote une vraie envie d’aller vers les particuliers !

O : Ah, complètement. Et puis, on le dit depuis le début. On ne préfère ni les particuliers ni les institutionnels. On veut développer les deux le plus harmonieusement possible. Il n’y a aucun qui est le chouchou.

M : Eh bien, très bien. Écoute Olivier, on s’est engagé sur une demi-heure, ça fait 30 minutes.

O : C’est très gentil. Merci beaucoup. Et comme ça, ça me permet d’aller attraper mon train à l’heure. C’est parfait.

M : Voilà. Donc, merci à tout le monde ! Comme d’habitude, merci de nous avoir suivis.

O : Merci à tous. S’il y en a qui ont été frustré parce qu’ils n’ont pas pu poser des questions, n’hésitez pas sur le forum. On répondra par écrit avec plaisir s’il y a des questions qui suivent. Je ne sais pas si on a toutes les adresses ou pas, mais on répondra avec plaisir au reste des questions.

M : Comme d’habitude. Merci, Olivier, en tout cas, pour ton temps. Et puis, à très bientôt !

O : Merci, à bientôt ! Au revoir !

M : Merci à tous, et à très bientôt alors ! Allez au revoir.

Pour ceux qui travaillent et qui ne pourraient pas se connecter à 10 h un lundi 😉 … une video en replay sera disponible à cette même adresse dès la fin de l’interview et un podcast pourra être téléchargé ici ou sur Itunes.

2 réponses à “Lendix fait l’acquisition de Finsquare et lève 12 millions d’euros : olivier GOY nous en parle le 2 mai 2016 à 10h”

  1. Pascal

    Un empêchement de dernière minute m’a empêché de me connecter. Tu disais qu’une vidéo en replay serait disponible dés la fin de l’interview mais je ne le trouve pas.
    Peux tu m’aider?

    Répondre

Laisser une réponse