10 solutions de financement des entreprises

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Indépendamment de l’idée, de la forme juridique ou même de l’ampleur du projet, la question du financement des entreprises est cruciale. Sans fonds pour se lancer, pour couvrir les premières dépenses, pour se développer, aucune activité ne peut concrètement démarrer et encore moins se pérenniser. Alors, à un moment ou à un autre, le sujet sera soulevé. Dans cette rubrique, nous aborderons 10 solutions de financement de projet qui existent aujourd’hui dans l’univers de l’entrepreneuriat. Chacune a ses avantages et ses contraintes. Certaines sont également plus adaptées que d’autres aux types de structure et aux aspirations de l’entreprise.
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L’apport personnel : s’autofinancer pour démarrer

Imaginer ne suffit pas. Au moment de donner vie à l’idée, il est nécessaire de mettre la main à la poche, comme on dit. Les porteurs de projet ne pourront aller plus loin ni convaincre d’autres investisseurs sans commencer par prouver leur engagement.

L’apport personnel sert donc non seulement à payer les frais de départ (démarche administrative, achat de matériel, etc.), mais également à rendre la future entreprise plus crédible. Si l’on envisage de faire un emprunt auprès des banques, l’apport personnel est incontournable tout comme lors d’une reprise ou une création d’entreprises en franchise.

Quelle part du budget total doit-on financer avec l’apport personnel ? 30 %, c’est le chiffre habituellement annoncé. Néanmoins, cela ne constitue pas une règle. Certains font bien plus, et d’autres moins. Cependant, il est conseillé de ne pas miser tout son patrimoine. Le risque zéro n’existe pas non plus. Dans tous les cas, il faudra s’apprêter à casser la tirelire et à débloquer une partie de ses épargnes.

 

Love money, quand l’entourage soutient

Les parents et grands-parents, parrain, marraine, frère et sœurs ou des amis proches peuvent être sollicités pour contribuer au financement d’une entreprise. Il n’y a aucun côté révolutionnaire, de tout temps, cela a existé. Et, dans certaines cultures, cela est même monnaie courante. Aujourd’hui, on parle de love money.

Prudence toutefois, l’association argent / relations personnelles est délicate. Il est important de mettre les choses au clair dès le début. L’entrepreneur se doit d’expliquer le détail de son projet, ses ambitions avant d’attirer amis et familles au cœur de son aventure personnelle.

La love money peut présenter des avantages fiscaux pour ceux qui apportent leur soutien financier. Avec la loi TEPA et la loi Madelin, la réduction fiscale s’élève à 50 % sur l’ISF et 18 % sur l’IR (sous certaines conditions).

 

Prêt d’honneur et Subventions

Première chose à savoir à ce sujet : le prêt d’honneur est accordé à une personne et non à l’entreprise. Le porteur de projet n’a pas de garantie ni de caution personnelle à présenter. C’est littéralement son honneur qu’il met en jeu. Voilà pourquoi on appelle cela un prêt d’honneur. Ainsi, d’un point de vue financement d’entreprise, il faut le voir tel un bonus sur l’apport en fonds propres.

Le prêt d’honneur permet de financer les investissements de départ ou bien le besoin en fonds de roulement. En principe, il s’agit de prêt à taux 0 pour des montants allant de 2 000 € à 50 000 €.

Réseau Entreprendre propose entre 15 000 € et 50 000 €, voire 90 000 € pour les projets considérés comme innovants. Chez Initiative France, en 2015, la moyenne était de 9200 €.

Autre avantage non négligeable : il est possible de différer le début de remboursement de son prêt d’honneur en négociant auprès de l’organisme.

ALors qu’un prêt d’honneur doit en principe être remboursé, ce n’est pas le cas des subventions. Ces dernières constituent de vrais cadeaux de l’état. On peut notamment citer :

  • L’ACCRE pour les demandeurs d’emploi
  • Les nombreuses aides de BPI France
  • Les subventions accordées par l’AGEFIPH pour les personnes en situation de handicap
  • FRANCE ACTIVE avec Cap’Jeunes, le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes, et tant d’autres

 

Financer son projet en s’adressant aux Business Angels

Ces personnes (physiques) très spéciales peuvent changer le destin d’un entrepreneur. En effet, si un ou plusieurs business angels flairent le bon filon avec un projet, ils pourraient y investir leur propre argent, mais pas uniquement. Selon leur profil, ils peuvent aussi apporter leurs connaissances et leur expertise, partager leur carnet d’adresses, etc. Il est vrai que ce sont généralement des entrepreneurs qui ont réussi.

Les startups sont les premières à en bénéficier, tout simplement parce que les investisseurs que sont les business angels sont attirés par ces jeunes pousses à fort potentiel.

Pour les rencontrer, il existe des communautés comme celle du Angel Investment Network dans laquelle plus de 123 000 business angels prêts à investir sont réunis.

Naturellement, le projet doit être bien ficelé pour réussir à déclencher le coup de cœur et obtenir un financement d’entreprise pouvant être conséquent et décisif.

 

Le capital-risque pour les entreprises qui innovent

Un nouveau produit à tester, une application à développer, un nouveau service à lancer ? L’entreprise a besoin d’un coup de pouce pour la phase d’amorçage. Justement, dans ce genre de situation, le capital-risque est la solution de financement la plus appropriée à condition que l’entreprise soit non cotée.

Cela consiste à ouvrir le capital à des investisseurs, qui en principe, restent minoritaires. Ce point est important pour que l’entrepreneur conserve sa place de décideur. Pour résumer, ils misent sur un projet prometteur, et comptent sur de belles plus-values au moment de céder les titres qu’ils avaient souscrits.

En effet, dans le concept de capital-risque, les investisseurs ne sont pas voués à rester associés ou actionnaires. Ils sont là uniquement à un stade où l’entreprise a besoin de financement pour se développer rapidement. Si tout se passe bien, tout le monde y gagne !

 

Passer par la case prêt bancaire pour financer son entreprise

Aujourd’hui encore, le prêt bancaire reste un mode de financement très sollicité par les entreprises. Pourtant, on ne cesse de critiquer les banques et leurs critères « drastiques ». Il faut reconnaitre que les établissements font preuve d’énormément de prudence. L’analyse des risques présente le cœur de leur métier.

Tout est scruté : historique, personnalité, crédibilité et potentiel du projet, sans oublier le fameux apport personnel. Sans apport personnel, aucune banque ne s’aventurerait dans le financement d’une entreprise. A ce sujet, les critères diffèrent, tout comme les offres.

D’ailleurs, au moment de souscrire un prêt professionnel, une fois que le dossier est bien peaufiné, il ne faut pas hésiter à frapper aux portes de plusieurs banques, à prendre le temps de dialoguer avec le conseiller et à tout comparer : taux d’intérêt, délai et mode de remboursement, garanties, assurances, frais de dossiers, etc.

Des courtiers spécialisés en financement des entreprises tels que Creditprofessionnel.com (que j’ai fondé en 2009) pourront vous accompagner dans le montage de votre dossier de financement et dans la négociation avec les banques.

 

Le leasing ou le crédit-bail

En vue de financer l’achat de matériel, de véhicule, voire de bien immobilier, le crédit-bail a le vent en poupe auprès des nouvelles entreprises, ainsi que celles qui ne peuvent ou ne souhaitent pas recourir aux prêts bancaires.

Le principe du leasing est simple : l’entreprise souscrit un contrat de location auprès d’une société de crédit-bail. Pendant la durée du contrat, l’entreprise jouit du bien, mais n’en est pas légalement propriétaire. Par conséquent, celui-ci n’apparaitra pas dans l’actif du bilan de l’entreprise.

Que se passe-t-il à la fin du contrat ?

  • Pour un crédit-bail avec option d’achat, l’entreprise verse une certaine somme pour acquérir définitivement le matériel.
  • Pour un crédit-bail sans option d’achat, il suffit de rendre le bien.

Puisque le crédit-bail finance le bien à hauteur de 100 %, il ne nécessite aucun apport. En plus de cela, l’entretien de l’équipement est généralement inclus dans le contrat. Toutefois, il faut bien appréhender le sujet, car le taux d’intérêt est bien souvent plus élevé que pour un crédit classique.

 

La location financière pour s’équiper facilement

Assez proche du crédit-bail, la location financière se distingue par le fait qu’elle n’est pas soumise à la règlementation bancaire et que 3 entités sont engagées dans le contrat :

  • L’entreprise
  • La société de financement
  • Et, le fournisseur

Également appelé operating lease, il s’agit en réalité d’une location longue durée de 36 à 84 mois sans option d’achat. L’entreprise choisit un matériel, puis se met d’accord avec le fournisseur sur les conditions d’achat. À partir de là, la société de financement intervient en achetant l’équipement pour le louer ensuite à l’entreprise. Cette dernière paie donc un loyer régulier.

Que se passe-t-il à la fin d’un contrat de location financière ?

  • L’entreprise rend le matériel
  • L’entreprise renouvèle son contrat

La location financière est particulièrement répandue auprès d’entreprises qui ne disposent pas de moyens suffisants pour acquérir des équipements dans le secteur informatique, transports, etc. Cette solution de financement d’entreprise n’exige pas non plus d’apport et permet d’utiliser du matériel récent en permanence.

 

L’affacturage, une manœuvre qui peut porter ses fruits

Plutôt méconnu et parfois mal vu, l’affacturage est une pratique qui revient à transférer les créances commerciales d’une entreprise à un organisme financier. Le principe veut que cet établissement externe soit rémunéré pour s’occuper des recouvrements de l’entreprise tout en supportant les risques d’impayés.

L’affacturage devient plus qu’une méthode de gestion, un financement d’entreprise à part entière lorsque dans la réalité, l’affactureur ou le factor avance le montant des créances. Cela permet à la fois d’avoir une belle trésorerie et de se décharger de certaines tâches administratives.

Le coût est sans doute le principal point faible de ce mode de financement. De plus, il faut y aller avec parcimonie, car la délégation du recouvrement à une société tierce n’est jamais bien perçue. Par ailleurs, l’entreprise risque de voir son image se ternir auprès de sa clientèle.

 

Crowdfunding : Equity, don, prêt, du nouveau dans le monde du financement des entreprises

Impossible de ne pas en entendre parler ou de tomber sur un article qui vante les bénéfices du financement participatif. VRAI, le crowdfunding est dans le vent, les startupers se ruent sur les plateformes qui naissent chaque jour sur le web. Cependant, il ne s’agit pas uniquement d’un concept en vogue mêlant nouvelles technologies et finance, c’est véritablement un moyen de financement accessible à la plupart des porteurs de projet. Le tout est d’arriver à attirer l’attention et à convaincre pour réussir à lever les fonds nécessaires.

Par ailleurs, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de financement par crowdfunding :

  • Grâce à l’equity ou equity based crowdfunding, l’entreprise ouvre son capital. Chaque personne qui désire participer au développement du projet en contribuer financièrement devient un investisseur. Une manière innovante d’épargner, donc ! Et, parallèlement à cela, elle peut bénéficier d’avantage fiscal. En cas d’assujettissement à l’ISF, c’est 50 % du montant investi qui est déduit de l’impôt, pour l’IR, l’on peut avoir 18 %.
  • Puis il y a le don. Comme son nom l’indique, celles et ceux qui mettent leur argent dans le projet n’attendent rien ou presque rien en retour. La contrepartie est soit nulle, soit symbolique, soit en nature. Dans ce cas, l’entreprise en quête de financement s’engage à envoyer la contrepartie plus tard. Kickstarter est le pionnier mondial du crowdfunding par don avec contrepartie. En France, Ulule et KissKissBankBank sont les plus connus.
  • Le prêt en crowdfunding ou crowdlending est une alternative, ou bien de manière assez surprenante, un complément au prêt bancaire. Particuliers et institutions prêtent de l’argent aux entreprises qui cherchent un financement. Même s’il y a des analyses de risques réalisées, à l’inverse des banques, l’on ne demande pas de garantie. De plus, la réponse tout comme le déblocage des fonds sont réputés beaucoup plus rapides sur les sites de crowdlending.

 

Là encore, pour trouver la plus adéquate, il convient de comparer les offres de chaque plateforme de crowdfunding et de se renseigner sur leur sérieux.
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