Comment mieux épargner ? Forums Crowdlending Parlons crowdlending en général Prise en charge en cachette des échéances impayées par les plateformes ?

  • Ce sujet contient 7 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Anonyme, le Il y a 8 années, 2 mois.
8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
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  • #5352
    Anonyme
    Inactif

    Je m’attends à une salve de critiques en retour mais bon je me pose la question suivante :

    Y aurait-il des échéances impayées par les entreprises qui seraient ni vu ni connu prises en charge (en tout cas temporairement) par les plateformes ?

    Le but ? Limiter dans une première période le taux d’incident pour essayer de sauver le modèle du Crowdlending en attirant de nouveaux préteurs et en fidélisant les préteurs existants.

    Je me pose la question car j’aurai un exemple à donner.

    L’entreprise Afcall financée sur PretUp. L’entreprise est en redressement judiciaire depuis septembre 2015 mais PretUp en assure les échéances.

    Même si PretUp a communiqué sur ce forum la prise en charge de cette échéance (et peut être aussi aux préteurs de cette entreprise), les nouveaux préteurs et les préteurs existants (qui ont prêté à d’autres societes) n’ont pas cette information.  Dans les stats n’apparaissent pas le redressement judiciaire et l’incident de paiement qui en découle, ni la prise en charge par PretUp des échéances.

    Ma question est la suivante : y a t-il d’autres cas similaires ?

    J’imagine que lorsqu’il y a un incident sans RJ, sans LJ ou sans PS, cela peut se faire ni vu ni connu (quelle que soit la plateforme).

     

     

    #5356
    Mathieu
    Maître des clés

    Salut Tintin,

    j’en suis persuadé ! Je pense comme toi que des plateformes ont remboursé les prêteurs en lieu et place des emprunteurs.

    d’ailleurs c’est ce qu’a fait Finsquare lors de son 1er incident en prenant en charge 50% du défaut de paiement … Sauf que ce n’était pas caché 😉

    Malheureusement nous n’avons pas de preuves … Pour le moment

    #5363
    le ptit vannetais
    Participant

    Bonne question.

    Le taux de défaut doit permettre de juger la qualité de la sélection de la plateforme. Si celui-ci est tronqué des défauts que la plateforme a choisi de rembourser aux prêteurs, s’apparentant alors à un geste commercial, ça pose problème.

    Il doit en être de même pour les défauts qui seraient pris en charge par une assurance ou le fond de garantie Prexem.

    Le prêteur doit être informé de tous les défauts.

    #5372
    Anonyme
    Inactif

    Je propose aux plateformes :

    * De mentionner l’ensemble des incidents

    * D’indiquer concrètement ce qui a été pris en charge par les assurances

    * D’indiquer concrètement ce qui a été pris en charge par les plateformes à titre de geste commercial

    Dans le cas de Lendix pour les 2 entreprises qui ont fourni des documents irréguliers (détecté aprés déblocage des fonds) indiquer si les entreprises ont réglé leurs dernières échéances (notamment celles de février). Si ce n’est pas le cas, mentionner le geste commercial de Lendix (reprise des encours) et indiquer les incidents dans la page stat.

    Il faut une info la plus transparente possible pour les préteurs concernés mais aussi pour l’ensemble de la communauté.

    #5374
    Patrick de Lendix
    Participant

    Bonjour,
    sujet très intéressant…
    Il y a deux volets dans les statistiques que les plateformes IFP doivent fournir. Elles doivent d’abord indiquer la proportion  du CRD des prêts en retard (à date et >60 jours); elles doivent aussi indiquer la proportion du nombre de dossiers concernés.
    Il est assez évident que le CRD des prêts en retard doit être indiqué net des sommes recouvrés. Je ne suis donc pas entièrement d’accord avec ce qu’indique Le Petit Vannetais dans le cas de Prexem ou de Finsquare: s’ils ont des mécanismes qui ont permis aux prêteurs de récupérer une partie de leurs fonds, leurs stats doivent en montrer le bénéfice. En effet une plateforme qui protège les prêteurs (par un mecanisme ou par un recouvrement efficace) doit pouvoir montrer dans ses statistiques l’aspect positif engendré sur le TRI des prêteurs. Dans le cas des deux dossiers Lendix dont parle Tintin, le CRD net en retard est de 0. (Au passage, Tintin, il ne s’agit pas d’un geste commercial de couverture des pertes de notre part; les fonds sont là pour le premier dossier où l’emprunteur n’a jamais touché les fonds, et pour le second ils sont sécurisés – acheter la créance nous permettra de les récupérer au plus vite et donc de minimiser les coûts de recouvrement. L’action a été lancée avant que l’échéance de février ne soit échue).
    Par contre, pour l’indication en nombre de dossiers, je suis d’accord entièrement avec vous: cette statistique doit prendre en compte tous les dossiers où un retard (ou un défaut technique) ont eu lieu, même si l’argent a été (complètement ou partiellement) recouvré. Nos statistiques vont donc refléter le défaut technique que nous avons eu ce mois-ci, même si le CRD est recouvré.

    • Cette réponse a été modifiée le Il y a 8 années, 3 mois par Patrick de Lendix.
    #5376
    le ptit vannetais
    Participant

    à Patrick: Je suis à peu près d’accord avec votre proposition. Néanmoins rien n’empêche de donner une information exhaustive en précisant, comme le suggère Tintin, comment la prise en charge des défauts s’est opérée.

    Ce que je ne souhaite pas, c’est voir une page statistiques parfaitement vierge, alors que des dossiers qui sont passés à travers la sélection sont en défaut.

    On doit pouvoir à la fois juger:

    – de la qualité de la sélection

    – de l’accompagnement et des efforts mis en place par la plateforme pour limiter la casse.

    Lorsqu’il s’agit d’un geste commercial particulièrement,  cela doit être précisé. Pourquoi ?

    Parce-qu’à l’inverse d’une assurance ou du fond de protection Prexem, celui-ci n’a rien de contractuel et reste à la bonne volonté de la plateforme. Il ne saurait donc être considéré comme automatique.

     

     

    #5377
    Patrick de Lendix
    Participant

    Je suis aussi d’accord avec cette approche.

    #5463
    Anonyme
    Inactif

    Je vais continuer dans ma logique de prises en charges de certains impayés par les plateformes.

    Nous constatons depuis plusieurs mois les phénomènes suivants :

    * Le taux d’incident annuel qui est constaté toutes plateformes confondues est largement supérieur à ce que les plateformes avaient anticipé au départ

    * Il est donc extrêmement difficile d’attirer des bons projets sur une plateforme de crowdlending : la plupart des patrons de plateformes le reconnaissent volontiers.

    * Les taux élevés font souvent peur à de nombreux dirigeants. Le patron de Lendopolis l’a d’ailleurs évoqué dans son dernier interview sur crowdlending.fr. « Ca va prendre du temps » de convaincre les entrepreneurs que les avantages du crowdlending  (versus finance traditionnelle) méritent bien cet écart de coût.

    Donc les défis des plateformes de crowdlending sont les suivants :

    1- Attirer davantage  de bons projets (en nombre) d’entreprises.

    2- Augmenter le nombre de prêteurs.

    Car l’augmentation des flux ne se fera que si les risques resteront maîtrisés.

    Comment faire ?

    – Mieux sélectionner les dossiers ? C’est à dire en mettre encore moins sur les plateformes ? C’est très insuffisant et ça peut casser leur rentabilité à terme

    – Faire baisser les taux pour attirer davantage de meilleurs projets ? Il y a un mouvement dans ce sens depuis plusieurs mois. Il y a un petit risque : c’est que les prêteurs risquent d’être déçus car ils sont aussi sensibles que les entrepreneurs au niveau du taux (sachant que la fiscalité ne les aide pas).

    – Pour contrecarrer cette baisse de taux, certaines plateformes prendraient en charge un certain nombre d’impayés plus ou moins officiellement afin de réduire le taux d’impayés. Cela pourrait être coûteux pour les plateformes, c’est vrai mais le calcul peut être parfaitement rentable sur moyen et long terme.

    Je m’explique : la baisse des taux attire de bons projets, la maîtrise des risques permet de garder et même d’augmenter le nombre de prêteurs.  En cumulant les 2, cela permet de développer les flux et donc d’être certain de s’attirer pas mal de commissions dans l’avenir. Et les flux pourront se multiplier. Alors la prise en charge de certaines échéances impayés pourra être à terme rentabilisée de cette manière.

    Une meilleure sélection des dossiers est donc insuffisante. Il faut combiner plusieurs leviers.

    Les plateformes qui seront leaders demain ont déjà parfaitement intégré ces mécanismes.

     

     

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