ICO : kesako ? Les points de vigilance pour les investisseurs

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Une ICO ou Initial Coin Offering désigne en quelque sorte une levée de fonds en cryptomonnaie. C’est d’ailleurs un des moyens les plus courants pour gagner de l’argent avec les cryptomonnaies ou d’en perdre… Mais, à l’instar de ces monnaies cryptographiques, les ICO sont aussi légion sur la toile. Ainsi, la vigilance est de mise pour les investisseurs qui souhaitent en faire l’acquisition. Découvrez alors ce qu’il y a à savoir sur l’ICO et les éléments à considérer en cas d’investissement.

 

 

ICO : c’est quoi au juste ?

 

Une ICO est un mode de financement alternatif pour le lancement d’un projet. Cette forme de levée de fonds fonctionne via l’émission d’actifs numériques qui s’échangent contre des cryptomonnaies pendant la période de démarrage d’un projet. Comme ces actifs numériques sont appelés « tokens » (jetons), une ICO peut également être surnommée « token sales ».

 

Token et ICO

 

Émis par les porteurs du projet, les tokens peuvent être vendus ou achetés sur des plateformes d’échange. Bien évidemment, le paiement s’effectue en cryptomonnaies, le plus souvent en bitcoin et en éther. À noter que ces jetons numériques ne constituent pas des actions de l’entreprise. Les acquérir lors d’une ICO revient plutôt à prépayer le produit ou le service destiné à être développé.

 

Les ICO en chiffres

 

  • Record détenu par le projet Tezos en juillet 2017 avec l’équivalent de 232 millions de dollars
  • Projet Filecoin : 186 millions de dollars levés en une heure en septembre 2017
  • Protocole Bancor : 153 millions de dollars en 3 heures le 12 juin 2017
  • Projet Brave : environ 35 millions de dollars en moins de 30 secondes en mai 2017
  • Projet Cosmos : 16 millions de dollars levés en moins de 30 minutes en avril 2017

 

Bon à savoir : Le projet Omni (anciennement dénommé Mastercoin) a réalisé la première ICO en juillet 2013. Il a attiré à cette époque environ 5000 bitcoins d’investissement.

 

Son fonctionnement en bref

 

Voici donc comment fonctionne une opération d’ICO. D’abord, les initiateurs de l’ICO présentent le projet en communiquant notamment les points suivants aux internautes :

  • Le whitepaper : la feuille de route qui expose les objectifs et lesdifférentes étapes du projet
  • L’équipe et l’expérience de ses membres
  • Les tokens : code source, conditions d’émission…

 

Ensuite, l’équipe conçoit la dynamique de l’ICO en définissant la durée de la crowdsale. Elle décide aussi de la mise en place ou non d’une limite haute ou cap à ne pas franchir. De même, elle se prononce sur les modalités d’allocation des tokens.

Viennent alors :

  • L’annonce de la levée de fonds sur les médias et les réseaux sociaux
  • La collecte des fonds en cryptomonnaie

 

Pour finir, une fois que l’ICO est clôturée, le projet peut être lancé. Les tokens sont ainsi répertoriés sur les seules plateformes de change qui les acceptent.

 

À qui s’adresse une ICO ?

 

Une ICO s’adresse aux porteurs de projet blockchain et aux investisseurs qui détiennent des altercoins.

 

L’ICO pour les initiateurs d’un projet

 

Une ICO permet en général de financer les projets de développement d’applications décentralisées fonctionnant sur un protocole blockchain spécifique. Néanmoins, elle peut servir parfois pour développer une nouvelle blockchain. C’est d’ailleurs le cas du projet Tezos qui a pour but de créer un nouveau protocole blockchain. Opération d’ICO réussie puisque ce programme a levé une coquette somme de plus 200 millions de dollars.

 

L’ICO pour les investisseurs

 

Il va sans dire que seuls les internautes qui disposent de cryptomonnaies peuvent prendre part à une ICO. Cette opération est assez proche du crowdfunding, à quelques détails près. D’où son autre appellation : crowdsales. En effet, tout internaute détenteur de cryptomonnaies a tout à fait la possibilité d’investir dans une ICO. Pour cela, il n’a qu’à
échanger ses cryptomonnaies contre des tokens émis par les porteurs du projet.

 

Ce qu’un investisseur doit prendre en compte avant d’acheter une ICO

 

Malheureusement, le marché de la cryptomonnaie est volatil. Qui plus est, il n’est pas toujours sûr, la faute aux arnaqueurs qui y fourmillent. En fait, la plupart des ICO sont purement et simplement des arnaques. Aussi, il est essentiel de tenir compte de certains critères avant de s’engager dans ce genre d’affaires.

 

Le prix du token

 

En investissant dans une ICO, l’internaute reçoit des tokens dont le nombre correspond aux cryptomonnaies engagées. Toutefois, comme personne ne sait à l’avance si le projet va réussir ou non, il est préférable de miser sur une ICO avec un token de faible valeur.

 

L’utilité du token

 

Il faut savoir que tous les tokens n’ont pas tous les mêmes utilités. Certains peuvent représenter des parts tandis que d’autres ne donnent accès qu’à un produit ou un service. De ce fait, pour éviter de voir ses attentes brisées, il est important de lire attentivement le whitepaper du projet.

 

La composition de l’équipe

 

Eh oui, qui investirait dans un projet sans savoir au minimum qui va le développer ? Ainsi, il est primordial de ne pas bruler cette étape. Il ne faut pas uniquement se fier à ce qui est dit sur la page de l’ICO.

N’hésitez surtout pas à jouer aux fouines. Prêtez attention au profil de tous les membres du staff ICO sur LinkedIn en vérifiant :

  • La date de création du profil
  • La formation et l’expérience
  • Les contacts et les recommandations

 

La localisation de l’entreprise

 

La situation géographique de l’entreprise qui initie le projet peut également jouer sur l’investissement. Et pour cause, certains pays sont réputés pour le piratage informatique. L’objectif étant bien sûr de minimiser le plus possible les risques de son investissement, cet élément ne doit pas être pris à la légère. Il convient en outre de bien s’assurer que la page de l’ICO fournit des contacts et une adresse existants et vérifiables.

 

La popularité de l’ICO

 

Eh bien, oui, un investisseur averti se doit de s’enquérir de la popularité de l’ICO dans les réseaux sociaux et dans la presse. Dans ce cas, examinez :

  • Son nombre d’abonnés (Twitter, Facebook, LinkedIn…)
  • Les avis des internautes sur les forums spécialisés et les pages des porteurs du projet (commentaires positifs ou constructifs)
  • La réactivité de l’équipe aux interrogations et aux commentaires (surtout négatifs) des internautes
  • L’intérêt de la presse sur le sujet : ne pas considérer les articles sponsorisés

 

On en parle sur le forum : http://www.crowdlending.fr/forums/sujet/lico-lavenir-des-levees-de-fonds-et-donc-du-crowdfunding/

 

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