Comment mieux épargner ? Forums Crowdlending Parlons crowdlending en général Le taux de défaut à terme reste constant

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  • #14227
    Manu SIFP
    Bloqué

    Ca fait plus de 2 ans que je vous calcule les taux de défaut au fur et à mesure de l’avancement des prêts.

    Il y a 2 ans, peu de prêts avaient une ancienneté longue. A présent, la base devient représentative et ce que je vous disais il y a 2 ans, je pourrai vous le redire à présent avec beaucoup plus de données.

    Il y a 2 ans, on me disait : « Manu, les prêts les plus anciens sont des prêts de chez Unilend, c’est « normal » que le taux de défaut soit important ». A l’époque, je répondais : « Mais Unilend semble à ancienneté identique avoir un taux de défaut comparable aux autres ». Ce qui signifiait qu’il était fort probable de retrouver des taux de défaut importants pour les prêts anciens quelques années après avec un Unilend qui devient minoritaire en nombre de dossiers…

    Bingo, c’est ce que je constate… Le taux d’incident des prêts les plus longs reste dans la fourchette : 15-20 %…

    Voici les chiffres en détail pour ce jour.

    Il faut lire : « à la Nième échéance, % de dossiers connaissent des défauts ou retards de remboursement ».

    3ème échéance : 1.18 % de taux de défaut ou retard

    6ème echéance : 2.63 %

    9ème échéance : 4.79 %

    12ème échéance : 7.29 %

    15ème échéance : 9.79 %

    18ème échéance : 12.79 %

    21ème échéance : 14.34 %

    24ème échéance : 14.67 %

    27ème échéance : 16.29 %

    Conclusion : Nous restons toujours tout prêt d »1 projet sur 6 en défaut pour les projets les plus anciens avec une montée très forte jusqu’à la 20 ème échéance et une progression moindre après.

    Unilend ou pas, ça ne change pas le schmilblick…

    Dans ces conditions, comment le crowdlending peut-il être rentable pour les prêteurs ?

    Va t-on me dire comme début 2015 : mais Finsquare est une meilleure plateforme qu’unilend, ou Lendopolis est une meilleure plateforme ? Quand on voit ce qu’elles deviennent et que personne (moi compris) n’avait anticipé !

    Et la diversification Unilend, Finsquare, Lendopolis qu’on me vantait à l’époque  ici sur le forum n’a finalement pas servi à grand chose… A part à aller sur d’autres projets que sur Unilend et à « se manger »d’autres défauts…

    #14230
    argent-et-salaire
    Participant

    Bonjour Manu,

    Pour ma part je ne retrouve pas tout à fait ces chiffres.

    J’ai 17 projets ayant 17 échéances : 0 Défaut
    J’ai 18 projets ayant 16 échéances : 2 défauts
    J’ai 6 projets ayant 15 échéances : 0 défaut
    J’ai 5 projets ayant 14 échéances : 1 défaut
    J’ai 7 projets ayant 13 échéances : 0 défaut
    J’ai 12 projets ayant 12 échéances : 1 défaut
    J’ai 21 projets ayant 11 échéances : 0 défaut
    J’ai 15 projets ayant 10 échéances : 0 défaut

    TOTAL 101 projets entre 10 et 17 échéances et 4 défauts soit un taux de défaut de 3,96% en nombre. Si je reprends ton échelle je devrais être autour de 8-9%

    J’ai aussi 175 projets entre 3 et 9 échéances. Seul 1 projets est en défaut soit 0,57%. Assez loin aussi donc de la fourchette de 1,18 à 4,79%

    Pour info les 4 projets en défaut représentent un taux de défaut en montant de 0,4%.

    A suivre dans le temps

    #14231
    Manu SIFP
    Bloqué

    @argent-et-salaire : ce sont des chiffres globaux toutes plateformes confondus que j’ai présenté et si tu veux je pourrai te donner les détails.

    Mais de toute façon pas besoin de faire de grandes stats pour savoir qu’avec un taux moyen de défaut dans le crowdlending entre 8 et 9 %, sachant que les prêts qui débutent sont à 0 % de défaut, que ceux qui se terminent ont un taux moyen proche du double de la moyenne, car dans le stock on a maintenant les débuts de prêts et les fins… Calcul à la louche qui crédibilise mes chiffres.

    Tu fais donc mieux que la moyenne. Un peu plus de 4 points (bonne performance) à ce niveau de remboursement de prêt.

    Pour 101 projets, tu as 9 chances sur 10 de faire entre -4 points et +4 points par rapport à la moyenne.

    Il n’y en a que 5 % qui améliore ton score environ.

    Mais quand tu seras à 1000 projets, cette « surperf » de 4 points sera extrêmement difficile à tenir. A moins que tu sois un génie de la bonne gestion !

    Dans ce cas là, il ne suffira plus qu’à répliquer ton portefeuille (je te verserai une commission ne t’inquiète pas)

    En tout cas je te souhaite de tout coeur de continuer ces bonnes perfs.

    C’est très bien de donner tes positions et très transparent ! Continue ainsi cher ami !;)

    #14232
    argent-et-salaire
    Participant

    Etant sur 11 plateformes et 365 projets je devrais quand même me rapprocher de la moyenne. Maintenant suis conscient qu’il suffit de quelques mauvaises nouvelles pour faire basculer les choses. Je reste donc très prudent.

    1000 projets? au rythme actuel faudra encore 2 ans… Je crois que le monde du crowdfunding aura encore beaucoup évolué d’ici là… Je croise juste les doigts pour qu’il n’y ai pas un ou deux dépôt de bilan parmi les plateformes de Crowd d’ici là….

    #14233
    Manu SIFP
    Bloqué

    @argent-et-salaire : concernant les défauts des plateformes, j’avoue que c’est le seul sujet où pour l’heure on peut me reprocher d’avoir été trop pessimiste. A vrai dire :  sur ce point je n’ai pas de base statistiques qui permet d’étayer mes arguments et donc la part du subjectif est grand.

    J’avais prévu (mais je n’étais pas le seul) une grande concentration de ce secteur. Le nombre de plateformes est beaucoup trop grand et il faut beaucoup de collecte pour être rentable. Je pense que mon idée tient la route scientifiquement parlant. En revanche, je n’avais pas tenu compte que des petites plateformes pouvaient être aidées pour ne pas déposer le bilan et éviter de créer une panique sur ce marché qui porterait préjudice aux plateformes plus grandes. Certaines ont besoin de la confiance des institutionnels il ne faut pas oublier. Et ces derniers n’aiment pas quand il y a trop de perturbations.

    Bref c’est ou bien on laisse les petites plateformes disparaître et l’avenir du secteur est fortement compromis ou bien on les soutient (cela a un prix) et on se rattrape après sur les collectes plus importantes de l’autre côté (car confiance accrue…)

    Maintenant que va t-il se passer dans l’avenir ? Si la première plateforme ralentit (notamment sur les plus gros projets), c’est qu’elle aura moins la confiance des instits. Attention à l’investissement dans les pays du sud…(la prochaine crise de la dette va nous le rappeler), attention dans la multiplication des financements dans les TPE (beaucoup plus fragiles…). Les instits connaissent mieux ces risques que nous… Ils se rappellent mieux que les particuliers des ravages de 2008… Et l’hypothèse d’une nouvelle crise financière n’a pas disparu, au contraire… On n’a jamais été autant endetté et notre « surplus » de croissance ces 2-3 dernières années vient beaucoup du gonflement dans le prix des actifs (actions, immobiliers…). Notre économie est « droguée » par les injections de liquidité, à la fin ça se termine souvent mal… Je vous le rappelle. On verra d’ici quelques mois ou 2-3 ans maxi, on en reparlera… Donc pour revenir à la santé de la première plateforme, ben on verra si leur nouvelle stratégie convaincra les instits… Je suis pressé de le voir.

    Maintenant plusieurs hypothèses pour la première plateforme  :

    * tout va bien. La consolidation du secteur peut être différée de quelques mois

    * ça ralentit. Il y a besoin de faire revenir la confiance. La consolidation du secteur sera différée de quelques années.

    * ça ne va plus du tout (avec un taux de défaillance qui explose et avec une crise financière importante…), alors là serrez les dents. J’ai bien peur que tout fout le camp….

    Voilà pour mes analyses sur ce sujet.

    Maintenant je reviens à ton portefeuille. Oui pour l’instant tu fais bien mieux que la moyenne du marché. Sur les 101 projets avec l’historique que tu as décrit (entre 10 et 17 échéances). Mais comme je l’ai écrit un écart de 4 points de taux de défaut (à la hausse comme à la baisse) pour ce petit échantillon n’est pas très surprenant. Et tes 264 autres projets sont bien plus récents (entre 0 et 9 échéances). Là on ne peut rien en déduire à ce stade.

    Ce que je peux te dire car je suis dans l’univers de la gestion d’actifs, c’est que les gérants de fonds d’actions ne sélectionnent qu’entre 30 et 70 titres dans leur portefeuille la plupart du temps car s’ils ont 500 ou 1000 lignes, ils savent pertinemment qu’ils batteront beaucoup plus difficilement leur indice de référence (nets de frais de gestion) et qu’ils ne se distingueront pas des autres fonds et feront donc moins de collecte à terme…

    Et pour les instituts de sondage, ils savent aussi pertinemment que les échantillons à risque d’erreur inférieur à [-2;+2] sont de la taille de 1000 personnes interrogées.

    Donc si dans ton investissement il n’y a pas de biais importants et que tu diversifies un max (sur beaucoup de plateformes, sur tous les secteurs d’activité, sur toutes tailles d’entreprises (en nombre d’employés et en CA), sur toutes les anciennetés) bref si ton échantillon d’emprunteurs est représentatif, ben si tu investis dans 1000 projets, tu auras 95 % de chance de faire un écart entre +1.5 et -1.5 par rapport à la moyenne de marché en gros.  Sachant que la moyenne de marché n’est pas bonne avec entre 15 et 20 % de défaillance à terme…

    C’est pour cette raison que j’ai mis en place une matrice de décision pour investir selon des biais importants, seule façon pour moi d’éventuellement s’écarter de la moyenne (qui n’est pas terrible) et que j’ai toujours refusé le terme « diversification un maximum » qui est pour moi une certitude d’obtenir un mauvais rendement à terme.

    Et je trouve que l’agrégateur de Mathieu est un formidable outil. Mais il a un défaut important. Les projets défilent et sans créer de gros filtres, et qu’il y ait un chapitre d’analyse du risque comme ma matrice avec les types de projet qui ont un risque potentiel élevé, ça rend plus difficile pour les prêteurs d’effectuer des comparaisons. D’ailleurs les notes ne correspondent pas non plus au degré de risque réel… Ca c’est le gros point à améliorer. Mais j’en suis sûr que Mathieu va nous faire un outil qui sera un vrai trésor d’ici peu en me lisant…

    A bientôt !

    #14234
    argent-et-salaire
    Participant

    Je ne suis pas sûr de te rejoindre sur la notion d’échantillon de 1000. C’est vrai que beaucoup d’instituts de sondage ont ce type d’échantillon mais il s’agit d’être représentatif des 65 Millions de français.

    En 2017 j’ai participé à 273 projets sur les 577 référencés sur le baromètre du CrowdLending. Cela représente donc 47% des projets. Cela me paraît donc plus que représentatif. Selon ton échelle je devrais sur ces 273 projets déjà avoir environ 5 à 6 défauts.

    En gros cela veut dire que tous les défauts se sont concentrés sur les 304 projets auxquels je n’ai pas participé…

    Si tu as plus d’infos sur comment tu as constitué ton échelle de défaut, ça m’intéresse. Suis quasi sûr que si tu prends les 577 projets de 2017 et que tu prends uniquement ceux qui ont plus de 3 échéances on se retrouvera très largement en dessous des 1,18% / 4,79% de défaut.

    #14235
    Patrick_67
    Participant

    Il manque une donnée intéressante à connaître qui permettrait (peut-être) de mieux comprendre pourquoi il y a une différence entre vos statistiques qui devraient, logiquement, être convergentes.
    Compter les projets en défaut sans plus de précision me semble très incomplet.
    Il faudrait répartir les projets par segments… Segments qui restent à définir : taille de l’entreprise (PME, artisan, etc), ancienneté de l’entreprise, secteur (commerce et reprise de commerce, prof libérale, de santé, etc) avec, éventuellement, les EnR ou l’immobilier.

    Peut-être que le portefeuille d’@argent-et-salaire est plus orienté vers un secteur moins exposé que d’autres aux défauts.

    #14236
    argent-et-salaire
    Participant

    @Patrick_67 à priori ce n’est pas une question de segment / secteurs. En participant à quasi 50% des projets CrowdLending de 2017, je n’ai exclu aucun segment / secteurs.

    J’aurais plus tendance à dire que les statistiques de Manu sont basées sur un historique plus ancien qui inclut Finsquare et les années 2013-15 d’UNILEND qui n’étaient pas bonnes.

    Pour ma part je ne peux parler que de 2016-17 et mon impression est que l’échelle de Manu ne s’applique pas sur ces 2 années. Je ne retrouve pas la fourchette de 1,18% / 4,79% de défaut que l’on devrait avoir sur les 577 projets de 2017.

    #14237
    argent-et-salaire
    Participant

    @Patrick_67  ce n’est à priori pas une question de secteurs ou segments. En participant à presque 50% des projets 2017, je n’ai exclu aucun secteur ou segment.

    J’aurais tendance à dire que les statistiques de Manu sont basées sur un historique plus ancien qui inclut Finsquare et les années 2013-15 d’UNILEND qui n’étaient pas bonnes.

    Pour ma part je ne peux parler que de 2016-17 et mon impression est que l’échelle de Manu ne s’applique pas sur ces 2 années. Je ne retrouve pas la fourchette de 1,18% / 4,79% de défaut que l’on devrait avoir sur les 577 projets de 2017.

    #14238
    Manu SIFP
    Bloqué

    @argent-et-salaire : non je ne suis pas d’accord.

    Si tu fais un sondage à une élection Présidentielle, ton échantillon représentatif sera le même quelque soit la taille du pays. Que tu interroges un petit pays de quelques centaines de milliers d’habitants ou un grand pays de plusieurs milliards d’habitants. Il est de 1000 partout dans le monde.

    Et si tu fais un sondage pour des élections locales, il faut aussi que tu interroges 1000 personnes dans une région, un canton, une ville… Et si tu n’as pas les moyens de trouver 1000 personnes à un endroit géographique restreint (c’est plus coûteux pour les instituts de sondage), la marge d’erreur risque d’être plus élevée.

    Peu importe la taille de l’univers, l’échantillon représentatif est le même.

    Pour un intervalle de confiance de 90 % , une probabilité de défaut de 10 %, et une marge d’erreur de 1.5 %,  la formule mathématique est la suivante :

    n = 1.96² * 10% * 90 % / 1.5%²

    n = 3.8416 * 10 % * 90 % / 0.000225

    n = 1536

    où n est l’échantillon qui te donne une marge d’erreur de 1.5 % dans 90 % des cas pour une probabilité de défaut de 10 %.

    ==> C’est à dire que tu as 90 % de chance en prêtant à 1536 projets d’avoir un taux de défaut compris entre 8.5 % et 11.5 %.  5 % de chance d’avoir moins de 8.5 % de taux de défaut et 5 % de chance d’avoir plus de 11.5 % de taux de défaut.

     

    Si tu passes à une marge d’erreur de 2 %, le calcul est le suivant :

    n = 1.96² * 10 % * 90 % / 2%²

    n = 3.8416 * 10 %  * 90 %  / 0.0004

    n = 864

    ==> C’est à dire que tu as 90 % de chance en prêtant à 864 projets d’avoir un taux de défaut compris entre 8 % et 12 %.  5 % de chance d’avoir moins de 8 % de taux de défaut et 5 % de chance d’avoir plus de 12 % de taux de défaut.

    C’est pour cela qu’on parle « en gros » de 1000 personnes.

     

    Concernant la 2ème partie de ton post : non tes 273 projets pour 2017 ne sont pas représentifs pour 3 raisons :

    1/ La taille de ton échantillon est bien trop faible.

    2/ Déduire quelque chose des prêts n’ayant même pas 10 mois d’échéances remboursées et de plus à la seule échelle de 2017 n’est pas pertinent.

    Dans ma stat, j’intègre tous les prêts qui sont à leur 3ème échéance, 4ème, 5ème échéance de remboursement depuis…fin 2013. Sinon tu as beaucoup trop d’aléas… Tu peux tomber sur une période (si courte) bien chanceuse ou une période où tu as plein de casses… Il faut lisser bien sûr !!!

    #14239
    Manu SIFP
    Bloqué

    @Patrick_67 : tu as raison.

    – Là je parle bien de stats globales mais je ne rentre pas dans les détails. Si tu veux avoir des détails il faut aller sur mon blog. Je vais mettre à jour prochainement mes stats d’ailleurs.

    – Si tu investis selon un biais (davantage ENR, CA supérieur à 10 millions d’euros, ancienneté de l’entreprise supérieur à 20 ans par exemple), bien évidemment tu peux t’écarter de la moyenne même avec beaucoup de prêts.

     


    @argent-et-salaire
    : tu sais que j’aime bien les stats et j’en conserve l’historique.

    En faisant un arrêté au 10/01/2016 et en regardant l’historique (donc entre 2013 et le 10/01/2016), voici mes taux de défaut.

    A 3 mois d’ancienneté : 1.49 %

    A 6 mois d’ancienneté : 3.41 %

    A 9 mois d’ancienneté : 5.33 %

    A 12 mois d’ancienneté : 8.10 %

    A 15 mois d’ancienneté : 10.02 %

    A 18 mois d’ancienneté : 13.22 %

    A 21 mois d’ancienneté : 14.50 %

     

    Et si je regarde l’historique entre 2013 et le 12/11/2017 en intégrant les prêts de 2016 et 2017, j’ai :
    3ème échéance : 1.18 % de taux de défaut ou retard
    6ème echéance : 2.63 %
    9ème échéance : 4.79 %
    12ème échéance : 7.29 %
    15ème échéance : 9.79 %
    18ème échéance : 12.79 %
    21ème échéance : 14.34 %

    Bilan : en début de prêt, il y a eu un petit mieux (mais les taux ont baissé aussi).

    Mais arrivé à la 15ème échéance : les taux d’incident sont quasi identiques…

    Explication : certains prêts avec peu d’échéances payées seulement il y a 2 ans ont eu quelques échéances de régularisées depuis…du fait d’un historique plus grand.

    Mais globalement et à terme, le taux d’incident reste très élevé.

    Et surtout si tu fais une analyse de tes prêts de 2017 qui ont une ancienneté moyenne de remboursement de 4-5 mois, à ce stade de remboursement il n’y a qu’un incident sur 8 qui se manifeste. (2 % / 16 %)

    Donc pas de déduction possible…

    #14240
    argent-et-salaire
    Participant

    @Manu Suis d’accord avec toi sur le fait que plus la période d’analyse est longue, meilleures seront les statistiques car permet de lisser certains cycles conjoncturels qui font qu’il y a des années où les PME sont sur des cycles de croissance et d’autres années où cela peut être le contraire. En ce sens je te rejoins, les 18 mois de mon portefeuille ne sont donc pas suffisant pour établir de vrais statistiques.

    Maintenant le fait que le CrowdLending est un marché très jeune cela rends quasi impossible de faire une analyse. Il y trop d’aléas lié à la jeunesse de ce marché.

    • Forte concurrence entre les acteurs trop nombreux qui sont sur une période de prise de part de marché et qui n’ont pas encore démontré leur rentabilité
    • Début un peu chaotique des pionner du secteur qui ont forcément pu faire des erreurs,
    • Secteur qui commence à se structurer avec l’arrivée des banques dans le capital de certaines plateformes….

    Ma conclusion est que pour l’instant, il est un peu trop tôt pour établir des échantillons représentatifs et qu’on ne pourra sans doute pas le faire avant 5 à 10 ans.

    Si je publie de mon côté de nombreuses statistiques sur mon portefeuille et que j’incite d’autres à le faire c’est quelque part une manière de faire entendre la voie des prêteurs (à ma petite échelle bien sûr). Dans un marché en plein développement, si les promesses de rentabilité ne sont pas au rendez-vous le marché ne pourra pas se développer. C’est donc bien que les prêteurs s’expriment en publiant leurs propres stats (bonnes ou mauvaises). Les plateformes sont conscientes qu’elles ne pourront se développer si leurs indicateurs de performance ne sont pas bons.

    Pourras tu nous donner le détail de ton échantillon qui te permet d’obtenir tes chiffres? (Source des infos, nombre de prêts par années qui ont servi à tes stats?)

    Aurais tu les statistiques sur uniquement 2016 / 17 sur les 534+577 projets soit 1111 projets sur les défaut de plus de 60 jours?

    #14241
    Patrick_67
    Participant

    @Manu SIFP : perso, investissant sur les 3 secteurs que sont les PME, les EnR et l’immobilier, connaître plus précisément le profil des défauts en PME m’intéresse.
    Ton blog, je pense que c’est le site SIFP et la page en question avec les incidents : 80 incidents listés, dernière maj au 15/02/2017.
    Je vais regarder si je peux exploiter ces données.

    #14242
    Manu SIFP
    Bloqué

    @Patrick_67 : c’est bien le site du SIFP. J’ai les données en live mais je ne les ai pas encore publiées.

    A ce jour : les taux de défaut les moins importants concernent les projets suivants :

    – Taux d’intérêt inférieur à 6 % : 2.2 % de défaut

    – Taux d’intérêt entre 6 et 6.99 % : 6.0 % de défaut

    – Taux d’intérêt entre 7 et 7.99 % : 7.0 % de défaut

    – Montant prêté supérieur à 200 000 € : 3.1 % de défaut

    – Activités financières et assurances : 1.1 %

    – Agriculture sylviculture et pêche : 5.6 %

    – Hébergement et restauration : 3.8 %

    – Information et communication : 5.5 %

    – Entreprises ratés (societe.com) : 5.1 %

    – 10 à 19 salariés : 5.7 %

    – 20 salariés et + : 6.6 %

    – CA supérieur à 10 million d’euros : 3.8 %

    – Société créée avant 2000 : 4.2 %

     

    Je mettrai en forme prochainement ces données sur mon blog.

     


    @argent-et-salaire
    : on est d’accord, les paramètres bougent et ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas forcément demain ! Je n’ai d’ailleurs jamais écrit ou dit  le contraire.

    Je constate un taux de défaut pour les échéances avancées à peu identique à il y a 2 ans mais pour le futur d’ici 2 ans ce chiffre pourra évoluer bien sûr !

     

    Des facteurs qui  pourraient le  pousser vers la baisse (liste non exhaustive) :

    * Une (relative) bonne  conjoncture qui se prolonge. Même si par définition, une conjoncture n’est pas stable ! Tant une mauvaise qu’une bonne !

    * Une expérience accrue des plateformes pour appréhender les risques des projets (Unilend ???)

    * Une arrivée ou un renforcement d’institutionnels pour certaines plateformes qui est une clientèle très exigeante.

    Des facteurs qui  pourraient le  pousser vers la hausse (liste non exhaustive) :

    * Une conjoncture qui se dégrade (effet « richesse » de la hausse des prix de l’immobilier et des actions qui devrait s’estomper, hausse des taux d’intérêt qui freinerait l’investissement et la consommation, un euro trop fort qui pénaliserait les exportations, une nouvelle crise financière à cause du record d’endettement des pays, des ménages et des entreprises dans le monde (j’en entends de plus en plus parler…))

    * Une recherche accrue de la rentabilité des plateformes  qui passe par davantage de projets financés et une baisse de la sélection des dossiers. Comme les entreprises ne font pas la queue pour obtenir un financement via le crowdlending, on voit d’ailleurs souvent les mêmes entreprises qui se font financer sur plusieurs plateformes… Ce problème de sourcing restera encore présent et donc toute hausse du nombre de projets financés se fera au détriment de la qualité… (Lendix???). On multipliera les petits projets risqués et les prêts dans les pays du Sud…à défaut. Jusqu’à la prochaine crise financière… et on se mordra après les doigts…

    * Des petites plateformes qui disparaissent. Certes les prestataires de paiement seront encore là à défaut mais il n’y aura plus de suivi des défauts, il n’y aura plus de sociétés de recouvrement qui travaillent avec les plateformes et les prêteurs devront se débrouiller seuls ce qui incitera certains emprunteurs à ne plus honorer leurs échéances…

    ==> Reste à voir maintenant de quel côté va pencher la balance… Hausse ou baisse du taux de défaut ???

    Et là je n’en sais rien… Mais que ce soit dans un sens ou dans un autre, c’est pas évident à le démontrer.

    Donc à défaut d’en savoir plus sur l’avenir, je regarde ce qui a été fait depuis 4 ans (l’historique devient intéressant).

    Mais je ne vois pas pourquoi il y aurait un grand chamboulement car :

    * des TPE resteront toujours des TPE dans l’avenir avec leur haut niveau de risque spécifique.

    * Tant qu’on ne connaitra pas le niveau de trésorerie au moment du financement, tant qu’on n’aura pas les bilans arrêtés au moment du financement, tant que les plateformes ne vérifieront pas les motifs de financement (avec justificatifs), tant que les plateformes ne prendront pas leur responsabilité d’avoir fermé les yeux sur des escroqueries de dirigeants connues avant financement de projet, il n’y a pas de raison que les choses évoluent fortement…

    Je ne crois plus au Père Noël et je ne crois pas non plus à la fin du monde. On a beaucoup de choses qui resteront à peu près constantes (malheureusement pour les prêteurs)

    Quant aux stats de défaillance à terme, Patrick (du site argent et salaire) semble dubitatif.

    Regarde l’agrégateur de Mathieu. On a 136 défauts (je ne compte pas les 16 remboursés avec incidents). On a 1702 projets en crowdlending financés (tu fais 1791 – 64 projets non financés -25 FCT de lendix qui ne sont pas du crowd)

    Tu fais 136/ 1702 tu arrives à 7.99 % qu’on peut arrondir à 8 % (j’espère qu’on ne m’engueulera pas de faire cet arrondi)

    Ben si dans un stock tu es à 8 % de défaut en moyenne, et que dans ton stock tu as des nouveaux prêts (avec un taux de défaut de 0 %) et des prêts en fin de remboursement ou remboursés, c’est pas compliqué d’en déduire (à la louche) un taux de défaut à la fin du remboursement de 16%.

    Car 8 % c’est la moyenne de 0 % et de 16 %.

    C’est approximatif mais ça permet de contrôler une cohérence de stats.

    Et à 16 % de défaut in fine, tu en déduis bien que la rentabilité n’est pas au RDV même si les défauts n’interviennent pas au départ mais au bout de 12 mois en moyenne et si tu déduis la fiscalité.

    Ne pas reconnaître cela relève du déni (rires!)

    Maintenant oui pourles prêts de  l’année 2017, les premières échéances ont moins de ratés que pour les prêts des millésimes précédents  même si c’est très délicat à ce niveau de remboursement (début de prêt) d’affirmer qu’ils auront moins d’incidents à terme… C’est beaucoup trop tôt pour en faire une certitude.

    Mais comme tu y tiens je t’enverrai les stats détaillées. Tu peux compter sur moi.

    Je n’ai jamais triché sur les chiffres (je pense et j’espère que tu en es conscient).

    Bon d’un côté ça te rassurera sur ta bonne gestion ! (rires!)

     

    A +

    #14243
    Patrick de Lendix
    Participant

    Cela fait plusieurs fois que vous faites réference à une baisse du ticket moyen sur Lendix ainsi qu’à un désengagement des institutionnels. J’avoue me grater un peu la tête à chaque fois sans trop bien comprendre.

    Les institutionnels sont toujours aussi présents sur notre plateforme; la clôture de notre deuxième fonds à 90 millions d’euros, en juin, avec l’entrée de la Banque Européenne d’Investissement, en est un bon exemple.

    Le ticket moyen n’a fait qu’augmenter; de 200k au second trimestre 2015 il dépassé 400k chacun des 4 derniers trimestres; il est vrai qu’il était plus bas au mois d’octobre 2017 mais ce n’est que le fruit du hasard.

    Il y a plus de projets C qu’en 2015, parce qu’il y a plus de projets, tout court.  Avec votre sens affiné du risque, ceux-ci vous frappent plus et influencent peut-être votre impression?

    #14244
    Manu SIFP
    Bloqué

    Patrick de Lendix: pardonnez moi mais je n’ai pas les mêmes chiffres que vous concernant votre plateforme…

    Je vous dis tout de suite que mes chiffres je ne les ai pas inventé comme vous semblez faire croire à tout le monde mais je les ai repris du baromètre du crowdlending de…Mathieu…

    Je lis prêts moyens pour Lendix :

    Mai 2017 : 516 706 €

    Juin 2017 : 765 299 €

    Juillet 2017 : 751 729 €

    Août 2017 : 248 125 €

    Septembre 2017 : 233 727 €

    Octobre 2017 : 226 529 €

    On constate bien un niveau bien inférieur de prêts moyens tout le mois d’août, septembre et octobre soit 3 mois et je pense que début novembre qu’on ne soit pas remonté au niveau de mai juin juillet.

    Donc ça fait presque 3 mois et demi qu’il y a un net décrochage et non 1 mois comme vous l’avez écrit.

    Je ne vois plus de prets d’1 million et plus ces derniers temps.

    Quand vous avez un encours moyen entre 200 et 250 k€ comme depuis début août,  la part des particuliers à donc mécaniquement augmenté.

    Et donc le montant investi par les instits a drastiquement baissé car j’imagine pour les prêts d’1 million 1,5 million qu’ils investissent plus des trois quarts  (je compte les family office aussi et les particuliers avertis ).

    Quand l’encours moyen passe à 200-250 k€ ils misent 120 k€ on va dire 51%. Et ils n’ont souvent pas besoin de compléter.

    Ben quand on passe de presque 1 million investi pour les gros projets qui ne sont plus là  à 120 k€ par projet ces derniers temps.

    D’où mon interrogation légitime : où sont passés les instits depuis début août ?

    Concernant la notation des projets de Lendix oui peut être que j’en ai parlé une fois mais la notation C ne me parait pas hors de proportion contrairement à ce que vous écrivez.

    En revanche à titre perso, oui je trouve vos projets plus risques depuis plusieurs mois. C’est en quelque sorte ma notation et non celle de Lendix.

    On verra d’ici 1 an ou 2 si j’ai raison en espérant pour les prêteurs que je me trompe.

    Et si je me suis planté, eh ben je le reconnaîtrai.

    J’espère en tout cas que Lendix redeviendra comme avant 2017 car vous pouvez le reconnaître, je vous ai dit des choses positives jusqu’à début 2017 comme Lendix meilleure plateforme.

    Même si vous semblez un peu l’oublier depuis notre différent sur un dossier de chez Finsquare…qui m’a fait perdre ma confiance en votre plateforme depuis (je le reconnais aussi). Et je pense que vous y avez bien contribué…

    #14252
    Patrick de Lendix
    Participant

    Ne souhaitant pas laisser flotter l’ambiguite de votre dernier paragraphe, je vous invite à exprimer publiquement votre grief.

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